C’est le point fort du Bottier ! Le Bottier est un professionnel de la chaussure. Les modèles sont tous essayés en magasin, Le Bottier connaît leur chaussant et vous donne toujours ses conseils avisés en la matière. Faites-lui confiance.
Maintenant il s’agit de connaître votre pointure... ! Cela peut paraître idiot, mais si vous allez jeter un œil dans votre placard pour regarder les tailles de vos différentes paires, vous risquez de constater que selon les modèles ou les marques, les pointures sont différentes... Et si en plus vous avez des paires de baskets vous n’allez plus rien y comprendre!
Déterminer sa « vraie » pointure est donc une étape très importante avant d’acheter sur internet car elle va vous donner votre pointure référente. C’est sur cette mesure que se basent nos conseils en matière de chaussant, ainsi que sur d’éventuelles formes de pied qui pourraient ne pas convenir au modèle (un coup de pied trop fort, un pied trop large...).
Pour déterminer votre pointure, vous pouvez soit imprimer notre pédimètre, soit mesurer votre pied de la façon suivante :
Caler une feuille contre un mur,
Posez votre pied le plus fort sur cette feuille, talon contre le mur (portez vos chaussettes habituelles et évitez de le faire en fin de journée quand votre pied est gonflé),
Tracez un trait au sommet du gros orteil,
Mesurez la distance en cm entre le bord de la feuille et votre trait en arrondissant au mm supérieur,
Enfin reportez vous au tableau de correspondances suivant pour savoir à quelle pointure votre mesure correspond.
Vous sortez de chaussures faites à votre pied, donc confortables, et vous chaussez en ce grand jour vos nouvelles chaussures... ! Qu’est-il normal de ressentir et qu’est-ce qui ne l’est pas... ?
La longueur est la dimension qui ne pardonne pas : Si votre orteil le plus long touche le bout de la chaussure ce n’est pas bon. Vous aurez beau porter vos chaussures des dizaines et des dizaines de fois, elles ne s’allongeront jamais. Idéalement il faut que vous ayez un petit espace entre vos orteils et le bout de la chaussure de façon à pouvoir bouger légèrement le gros orteil.
C’est différent pour la largeur. Votre pied doit être bien maintenu et donc légèrement serré au départ, sans que la pression soit douloureuse bien sûr ! C’est important car, contrairement à la longueur, le cuir va travailler en largeur et va, au fil des ports, gagner quelques millimètres. Ceci est d’autant plus vrai en ce qui concerne les mocassins ou ballerines. De plus une chaussure trop grande risque de plus marquer au niveau des plis de marche, ce qui ne sera pas joli.
Le fait d’avoir le talon qui glisse dans des chaussures neuves pose aussi question... Dans un monde parfait, si la longueur est bonne, votre talon ne doit pas bouger. Cependant un léger décollement du talon n’est pas forcément le signe d’une chaussure trop grande : cela peut tenir à la forme de la chaussure (les chaussures montantes, type boots accentuent ce phénomène), au fait que les lacets ne soient pas assez serrés, que le contrefort ne soit pas encore fait à votre pied, que la forme de votre talon ne corresponde pas à la forme du contrefort... Effectivement, il ne s’agit pas de chaussures sur mesure, mais ne vous inquiétez pas, cela s’arrange avec le temps : Au fil des ports, le contrefort et le cuir vont se faire et tout rentrera dans l’ordre.
Enfin la notion de confort est quelque chose de subjectif : certains aimeront se sentir bien maintenus dans leurs chaussures, d’autres préfèreront prendre une ½ pointure au-dessus pour être plus à l’aise…
En cas de doute persistant, derrière le site, il y a des professionnels de la chaussure qui se feront un plaisir de vous conseiller et de vous rassurer.
Vous pouvez nous appeler les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10h à 18h au : 09 54 05 24 32 ou nous envoyer votre question par mail à monbottier@free.fr.
La chaussure est certainement l’accessoire essentiel de l’élégance.
Des souliers sales ou mal entretenus et c’est tout l’équilibre d’une silhouette qui s’effondre. Unique moyen d’y remédier : l’entretien.
Même la plus belle chaussure, faite dans les plus beaux cuirs, ne durera pas bien longtemps si vous la maltraitez. Alors que si vous l’entretenez régulièrement (...et correctement !), la magnifique paire que vous venez d’acheter va se patiner et se bonifier avec le temps. Le cuir, matière vivante, a besoin d’une grande attention pour conserver sa beauté.
Certains le font par devoir, sinon par respect. D’autres y ajoutent une pointe d’amour, voire de passion.
Dans tous les cas voici quelques idées, trucs et conseils de ’’pros’’ pour entretenir ses chaussures... !
A chaque jour suffit sa peine. Les professionnels sont unanimes, il faut éviter de porter ses chaussures deux jours de suite. Il ne vous viendrait pas à l’idée de porter les mêmes sous-vêtements 5 jours durant... ? C’est pareil pour les chaussures ! L’idéal étant de pouvoir les laisser respirer 2 jours afin qu’elles puissent se reposer et éliminer toute trace d’humidité.
C’est le premier geste d’entretien ! Les embauchoirs absorbent l’humidité, estompent les plis dus à la marche et redonnent sa forme à la chaussure. Les « tendeurs » sont à éviter car ils ont tendance à casser le contrefort et ils ne remplissent pas correctement la chaussure. Préférez les embauchoirs « complets »: avec un piston à l’arrière et un ressort latéral. L’embauchoir idéal est en bois naturel, non vernis (pour absorber l’humidité !). Le bois de cèdre est reconnu pour ses propriétés absorbantes et son action fongicide. Les embauchoirs en plastique ne sont tolérés qu’en déplacement !
Vous prenez une brosse ou un décrottoir et vous frottez. Effectuez un mouvement de va et vient de manière continue en gardant le poignet souple pour enlever poussières et saletés accumulées pendant la journée. Faites le aussi souvent que possible car cela permet de nettoyer mais aussi de lustrer vos souliers.
En cas de pluie ou de neige, une éponge humide supprimera les auréoles. Attention, faites sécher vos chaussures à l’air libre, loin de toute source de chaleur et sur des embauchoirs pour éviter qu’elles ne se déforment. Dans le cas des chaussures avec semelles de cuir, mettez-les sur la tranche pour permettre à la semelle de sécher aussi. Une fois les chaussures sèches (environ 12 heures), vous pourrez crémer vos chaussures afin de les nourrir.
Le but du cirage n’est pas de nourrir, mais de faire briller... C’est une pâte qui reste en surface et bouche les pores du cuir. Même si certains cirages de bonne qualité ont des propriétés nutritives ils empêchent le cuir de respirer. Le cuir finira par craqueler... La crème de cirage, elle, va nourrir et hydrater le cuir pour éviter qu’il ne craque. Ce n’est qu’après crémage, si vous le souhaitez, que vous pourrez mettre du cirage pour plus de brillant!
En résumé: cirer ses chaussures est optionnel, alors que les nettoyer et les crémer est indispensable ! Nettoyez les couches de cirage successives avec un lait nettoyant environ une fois toutes les deux semaines, pour une paire portée régulièrement.
Un mauvais produit peut provoquer des dégâts. Fuyez comme la peste les produits vendus en grande surface car ils contiennent du silicone. Ce dernier imperméabilise totalement le cuir, ferme les pores, plus aucune crème ne peut pénétrer et le cuir finit par craqueler. Ces produits « magiques » font en général briller tout et n’importe quoi en un clin d’œil, mais ce n’est pas sans conséquence. Gardez en tête de privilégier les matières naturelles à base de cire d’abeilles dans la même teinte que vos chaussures et vous ne ferez pas d’erreur. Les produits de la marque Famaco sont reconnus pour leur fort pouvoir hydratant et repigmentant.
Cela semble tomber sous le sens et pourtant c’est une erreur très fréquente! Ne mettez pas trop de cirage, crème, lait ! Mieux vaut en mettre par petite touches et répéter l’opération jusqu’à ce que le cuir ait finit d’être nourri concernant la crème. Pour le cirage, l’erreur principale consiste à appliquer trop de cirage ce qui à terme bouche les pores du cuir et le fragilisera plus rapidement. Prenez un peu de cirage sur votre brosse palot et appliquez-le en mouvements circulaires sur la chaussure. Laissez reposer une demi-heure. Lustrez. Encore une fois, un lait nettoyant appliqué une fois toutes les deux semaines permet un nettoyage des couches successives de crème et de cirage.
Beaucoup pensent bien faire en faisant poser des patins de gomme aussitôt après avoir acheté leurs chaussures pour en protéger la semelle ; c’est une erreur ! Les patins font disparaître les avantages des semelles de cuir : respirabilité et souplesse. La colle et le patin de gomme vont empêcher la semelle de respirer et la rendre plus rigide ce qui va avoir pour effet d’augmenter le risques de fissures du cuir et de la semelle. Nous vous conseillons donc d’abord d’accorder des attentions à vos semelles de cuir en les nourrissant elles aussi à l’aide d’une graisse au rythme d’une fois tous les trois cirages. Pour ce qui est du ressemelage, les chausseurs de renom (Church’s, Crockett & Jones, Santoni, etc....) comme les artisans spécialisés travaillent tous de la même façon. Démontage et remontage complet, avec en général le système ’’cousu Goodyear ’’ effectué à la main… L’opération offre une deuxième ou une troisième vie à vos chaussures.
Prenez soin de ranger vos chaussures dans un endroit aéré, si possible sur des barres horizontales plutôt que dans des boîtes. En fin de saison, veillez à ranger des chaussures propres et cirées.
Les Cuirs lisses :
Dépoussiérez tout d’abord vos chaussures, sans oublier la trépointe avec une petite brosse, appelée « décrottoir », passez ensuite une éponge humide ou un lait rénovateur (toutes les deux semaines) pour enlever le reste des anciens cirages. Vos souliers sont propres !
Pour les cirer, il est préférable de laisser les embauchoirs en bois naturel non vernis, à l’intérieur, ce qui atténuera les plis de marche.
Pour nourrir le cuir, appliquez une crème de cirage. Vous pouvez alors « repasser » les plis de marche avec la chaleur de vos doigts. Laissez reposer une heure.
Ce n’est qu’après crémage, si vous le souhaitez, que vous pouvez mettre du cirage pour plus de brillant ! Déposer un peu de cirage sur une petite brosse ou un chiffon de coton. Opter pour une cire d’abeilles dans la même teinte que vos chaussures. L’idéal est de les cirer le soir et de laisser sécher.
Munissez-vous d’une brosse en crin de cheval assez large ou d’un gant de mouton naturel pour aller et venir par petites touches successives et rapides sur votre chaussure.
La touche finale : à l’aide d’un chiffon de laine, frotter jusqu’à l’obtention d’un brillant sur toute la surface.
Les Veau velours, nubuck et daim :
L’entretien est plus simple, mais doit être régulier. On dépoussière avec une brosse en poils de laiton pour le daim, avec une brosse en crêpe pour le nubuck, ou une gomme pour le veau velours. Il faudra également les shampooiner (eau et savon de Marseille) de temps en temps et les laisser sécher sur embauchoirs (loin de toute source de chaleur !).
Les Cuirs Gras :
Pour les chaussures plus sport, chasse, il faudra assouplir et imperméabiliser le cuir à l’aide de graisse de phoque.
Option glaçage :
Un bout rapporté ou une claque unie peuvent mériter un glaçage sur le bout. Ceci n’est pas la tâche la plus facile... Afin de bien réaliser votre glaçage, il vous faut un chiffon de coton (une manche de chemise usée fera très bien l’affaire) et de l’eau tiède dans le couvercle de la boîte de cirage.
Humidifiez légèrement le chiffon à l’eau tiède et appliquez le cirage. L’index travaille en cercle et ne fait qu’effleurer la chaussure. C’est la chaleur créée par les mouvements rapides (d’où l’utilité de l’eau tiède) qui va cristalliser les bouchons de pâte qui permettront d’atteindre le glaçage.
Glacez à plusieurs reprises en alternant les deux pieds, pendant que l’un repose, on soigne l’autre. Il est rare d’obtenir un vrai glaçage au terme de la première séance. Cette opération est une école de patience…
Le confort d’une paire de chaussures dépend, bien sûr de la pointure, mais aussi de sa cambrure (courbe de la voûte plantaire), plus que de la hauteur de talon à proprement parler. La cambrure idéale est de 4 cm (en général). Donc pour des talons de 6 cm, si l’on a un plateau de 2 cm, la cambrure de 4 cm est respectée. Merci les plateaux !! En revanche, au-delà de 8 cm, nos pieds sont tordus à l'extrême et cela devient plus difficile à supporter. Si les talons de 10 cm sont les compagnons de rêve de vos soirées, un escarpin à talon moyen vous offrira un quotidien plus serein.
Outre la hauteur, la forme du talon va jouer sur sa stabilité et donc sur le confort. Une fois juchée sur des talons aiguilles, ce sont nos chevilles qui vont devoir maintenir notre équilibre... le risque de chute n’est jamais loin ! Un talon bottier ou un compensé, avec leur large surface de contact au sol nous garantissent un équilibre plus sûr.
On ne se lance jamais en soirée ou pour la journée avec des chaussures neuves ! On habitue nos chaussures à la forme de nos pieds en les portant tranquillement chez nous durant plusieurs heures avant de les porter dehors pour la première fois.
Quelques conseils ne sont pas de trop pour éviter la chute ou la démarche mal assurée qui gâcherait tout l’effet des talons hauts...Tout est dans la posture ! On se tient bien droite, on rentre le ventre, on regarde loin devant, on bascule nos épaules légèrement en arrière, on fléchit un peu nos genoux, les pieds pas trop serrés et on se sert de ses bras comme balanciers. Pour le reste, on pense à bien dérouler sa jambe, puis son pied, du talon aux orteils, on marche plus doucement et on fait de petites foulées.
Porter des talons tous les jours n'est vraiment pas conseillé. D’abord parce que notre voûte plantaire s’adapte à la forme de nos chaussures : Si vous vivez en talons hauts, vous pourriez avoir du mal à vous remettre au plat (l’inverse est vrai aussi) car la cambrure du pied est importante et le tendon d’Achille s’en trouve raccourci. Mais surtout un port trop fréquent peut faire apparaître un hallux valgus, cet os gênant et douloureux qui se développe sur le côté du gros orteil. Afin d'éviter ces maux, l'idéal est donc d'alterner entre ballerines, boots, escarpins et stilettos. En variant la hauteur, vous garderez la souplesse de votre voûte plantaire et le confort de vos petons.
C'est scientifiquement prouvé : « Au-delà d'une heure, six minutes et 48 secondes, le port de chaussures à talons hauts devient douloureux », d'après une étude menée par le College of Podiatry. Donc si vous prévoyez de passer la journée ou la soirée debout, oubliez les stilettos, choisissez une hauteur plus confortable. Ou si vraiment vous y tenez, prenez une paire de ballerines pour les trajets !